Saines lectures de vacances
Posté : lun. 23 août 2004 20:43
Pour nos vacances dans le Cotentin, nous avions loué un gîte à Regnéville-sur-Mer. Et alors ? Me direz vous... Sauf que dans ce gîte, il y avait une bibliothèque très fournie à disposition. Et un passionné à toujours tous les sens aux aguets. Et bingo, je tombe sur ce livre qui retrace la vie de nos constructeurs français sur une période de soixante années (1910/1970), j'ai repris un extrait ici, d'un chapitre qui traite plus particulièrement de l'exportation et des problèmes rencontrés par nos constructeurs, et ici de Citroën et de la DS :
Ref : Le Monde Edition ; « Citroën, Peugeot, Renault et les autres ». J-L Loubet
…/L’introduction – heureusement timide- de la DS aux Etats-Unis est l’un des épisodes les plus navrants de l’histoire de la marque. En mai 1957, 300 modèles neufs, dont certains n’ont même pas été vendus, sont immobilisés en raison de graves pannes mécaniques dans plusieurs villes américaines. A New York, 180 voitures stationnent autour de la 63e rue, siège des ateliers Citroën. On ne sait plus où les entreposer, et faute de moyens suffisants, la filiale américaine décide de louer le sous-sol d’un immeuble en construction où le taux d’humidité dépasse l’imaginable. Personne n’est capable sur place de réparer les voitures. La complexité des DS et surtout l’absence de formation on vite découragé le personnel local. Il faut attendre des techniciens de Javel. A leur arrivée, le diagnostic est cinglant : non seulement il est nécessaire de remplacer les directions et plusieurs pièces de la centrale hydraulique sur tous les modèles, mais il faut de surcroît changer les pare-chocs qui sont déjà oxydés, démonter toute la partie mécanique pour repeindre le compartiment moteur attaqué par la rouille, et même changer les faisceaux électriques gorgés d’humidité. De toute évidence, ce climat ne convient pas aux Citroën. Rien d’étonnant. Les ingénieurs rentrent des Antilles : sur 35 DS vendues en 56, 32 sont en pannes à cause de défaillances du système hydraulique dues à la trop forte humidité de l’air. Mais aux USA, Citroën n’est pas encore au bout de ses peines. Après avoir réparé l’ensemble des modèles importés, d’autres difficultés surgissent avec l’arrivée de l’hiver et des froids : les systèmes hydrauliques montrent de nouvelles défaillances. L’huile imposée par la législation américaine, donc différente de celle utilisée en France, ne supporte pas les fortes amplitudes thermiques. Les commandes de boîtes de vitesses se bloquent les unes après les autres. Lors des démarrages matinaux, les DS sont brutalement projetées en avant ou en arrière, emboutissant les voitures en stationnement ou défonçant les portes des garages. L’image de Citroën est au plus bas/…
Bon, tout n'a pas été toujours rose...
Ref : Le Monde Edition ; « Citroën, Peugeot, Renault et les autres ». J-L Loubet
…/L’introduction – heureusement timide- de la DS aux Etats-Unis est l’un des épisodes les plus navrants de l’histoire de la marque. En mai 1957, 300 modèles neufs, dont certains n’ont même pas été vendus, sont immobilisés en raison de graves pannes mécaniques dans plusieurs villes américaines. A New York, 180 voitures stationnent autour de la 63e rue, siège des ateliers Citroën. On ne sait plus où les entreposer, et faute de moyens suffisants, la filiale américaine décide de louer le sous-sol d’un immeuble en construction où le taux d’humidité dépasse l’imaginable. Personne n’est capable sur place de réparer les voitures. La complexité des DS et surtout l’absence de formation on vite découragé le personnel local. Il faut attendre des techniciens de Javel. A leur arrivée, le diagnostic est cinglant : non seulement il est nécessaire de remplacer les directions et plusieurs pièces de la centrale hydraulique sur tous les modèles, mais il faut de surcroît changer les pare-chocs qui sont déjà oxydés, démonter toute la partie mécanique pour repeindre le compartiment moteur attaqué par la rouille, et même changer les faisceaux électriques gorgés d’humidité. De toute évidence, ce climat ne convient pas aux Citroën. Rien d’étonnant. Les ingénieurs rentrent des Antilles : sur 35 DS vendues en 56, 32 sont en pannes à cause de défaillances du système hydraulique dues à la trop forte humidité de l’air. Mais aux USA, Citroën n’est pas encore au bout de ses peines. Après avoir réparé l’ensemble des modèles importés, d’autres difficultés surgissent avec l’arrivée de l’hiver et des froids : les systèmes hydrauliques montrent de nouvelles défaillances. L’huile imposée par la législation américaine, donc différente de celle utilisée en France, ne supporte pas les fortes amplitudes thermiques. Les commandes de boîtes de vitesses se bloquent les unes après les autres. Lors des démarrages matinaux, les DS sont brutalement projetées en avant ou en arrière, emboutissant les voitures en stationnement ou défonçant les portes des garages. L’image de Citroën est au plus bas/…
Bon, tout n'a pas été toujours rose...