C'était une question "en l'air" qui ne t'était pas forcément destinée.
J'ai posé la question à une IA, la réponse est plutôt logique en fait.
✔ 1. Le revêtement particulier des disques de DS
À partir de 1968, les DS (et ID/SM) ont reçu des disques traités par dépôt thermique (souvent assimilé à du “chromage dur” ou un traitement martensitique spécifique).
Ce traitement donnait :
une dureté de surface élevée,
une résistance à la corrosion,
une structure cristalline précise indispensable à la longévité.
Ce revêtement était mince : quelques dixièmes de millimètre.
Son intégrité dépendait fortement du mode d’abrasion.
✔ 2. Pourquoi ne pas les rectifier à la meule ?
La rectification classique (meule ou tour + pierre) présente plusieurs risques :

(a) Échauffement massif et localisé
La meule retire de la matière rapidement → montée en température → risque de :
détremper le revêtement, provoquer des fissurations thermiques, décoller ou “ouvrir” la couche superficielle.

(b) Abrasion trop agressive
Une meule travaille avec un grain dur et arraché → l’enlèvement de matière est :
brutal, non uniforme dans les couches métallurgiquement fragiles, susceptible de traverser le revêtement et d’atteindre l’acier de base, rendant le disque inutilisable.

(c) La géométrie du disque DS
Les disques de DS sont inboard, fins, difficiles à reprendre, et la tolérance d’épaisseur est faible :
une rectification enlève bien plus de matière qu’une usure normale.
✔ 3. En quoi l’usure par les plaquettes n’est pas comparable ?
On pourrait croire que « plaquettes = abrasion = même effet », mais c’est tout différent.

(a) Abrasion progressive et à faible énergie
L’usure par les plaquettes : est lente, se fait à basse température en moyenne (sauf freinages extrêmes), suit un contact parfaitement plan grâce au système hydraulique haute pression de la DS.
→ L’enlèvement de matière reste doux, homogène, et ne dépasse jamais la capacité thermique du revêtement.

(b) Le revêtement est justement prévu pour être usé par les plaquettes
Le traitement est optimisé pour : résister à l’usure, permettre une abrasion très homogène, conserver sa structure métallurgique jusqu’à sa limite sans rupture.
Il n’est pas prévu pour être attaqué par une meule, dont l’action est beaucoup plus violente.

(c) La quantité de matière retirée n’est pas la même
Plaquettes : micro-usure de l’ordre de microns par milliers de km.
Meule : enlèvement immédiat de plusieurs centièmes ou dixièmes → la couche de surface peut disparaître en minutes.
✔ 4. Conclusion simple
Oui, l’usure par les plaquettes entame aussi le revêtement, mais :

elle le fait lentement, dans les conditions prévues par la métallurgie du disque.

la rectification à la meule le détruit de manière brutale et peut altérer structure, planéité et traitement thermique.
C’est exactement pour cela que Citroën l’interdisait : un disque rectifié pouvait devenir dangereux, même s’il semblait visuellement correct.