01 SEP
Sortie nationale 2014
Par hervetessonneau - Non classé

VOUS POURREZ DIRE : « Jʼ Y ETAIS ! «
! ! ! Bridoire, Singleyrac (merci Roberto), La Roque Gageac, Monpazier,
Lanquais, Trémolat, Sarlat, autant de noms qui sʼ égrènent comme sʼ égrenaient les noms
de victoires dans le Bulletin de La Grande Armée.
! ! ! Vous trouvez que jʼen fais beaucoup, cʼest vrai. Vous trouvez que je
cède au travers de lʼauto-célébration, cʼest encore vrai. De temps en temps il nʼy a pas de
mal à se faire plaisir, surtout quand on en a procuré aux autres.
! ! ! Les trois jours que nous venons de vivre ont été le fruit dʼun travail de
longue haleine commencé dès lʼautomne. Notre vénéré Président avait pris le pari
dʼorganiser la Sortie Nationale à une centaine de kilomètres de Bordeaux où nous
résidons tous, pari osé. Pari gagné au prix de nombreuses reconnaissances sur place, de
nombreuses réunions; autant dʼ occasions de nous retrouver avec plaisir et de joindre
lʼagréable à lʼutile. Il a fallu sélectionner les sites, choisir les itinéraires les plus
intéressants pour que la balade se déroule sans précipitation et sans temps mort.
! ! ! Chacun a reçu sa partition des mains dʼEric, qui sous sa baguette
souple mais précise, a veillé à ce que règne lʼharmonie et il lʼa obtenue.Bernard, premier
violon, qui a « lʼoreille absolue « et un don dʼubiquité reconnu,veillait à ce que chacun
tourne sa page au bon moment.
! ! ! La réservation de la totalité du VTF de Singleyrac fut une idée
lumineuse car elle nous a donné la maîtrise totale du site, tant pour la répartition des gîtes
que pour les animations.Bernard gardera longtemps le souvenir des nuits blanches
occasionnées par la gestion des inscriptions, des demandes particulières, des
dérogations, des factures diverses et variées qui venaient grever le budget.
! ! ! La plaque de rallye a procuré son lot de soucis,pour sa réalisation et
par son coût, avec un impératif : ne pas dépenser trop de «plaques»
! ! ! Pas de sortie réussie sans « livret de route «. Roland a accompli cette
tâche avec brio: un travail de Bénédictin qui ne souffre pas lʼà-peu-près. Un ouvrage cent
fois remis sur le métier, cent fois vérifié et re-vérifié. Le résultat était là, impeccable, bravo
lʼartiste! Merci à ceux qui lʼont secondé, je pense à Olivier.
! ! ! Faire cʼest bien, encore faut-il faire savoir. Hervé et Bernard sʼen sont
chargés. Lʼun en ciselant une vidéo apte à piquer la curiosité des plus blasés, lʼautre en
concoctant un dépliant et un bulletin dʼinscription de nature à donner la bougeotte au plus
pantouflard de nos adhérents.
! ! ! Attendu et redouté, le grand jour est arrivé. Bridoire était à la hauteur
de lʼévènement. Un cadre grandiose, à lʼhistoire passionnante, un site intelligemment
aménagé pour divertir les visiteurs. Remise aux participants de leur «musette-cadeau»
contenant leur livret de route, leur plaque de rallye et divers cadeaux offerts par nos
sponsors: Caisse dʼEpargne, Mutuelle de Poitiers, Vins de Bergerac,Würth. Distribution en
milieu de journée dʼun pique-nique bien venu et ravigotant. Qui a soupçonné ceux qui le
distribuaient de «nʼêtre pas dans leurs assiettes»? Enfin, cerise sur le gâteau,
lʼauthentique DS « marchand de glaces « de Jean (merci Jean) a rafraîchi tout le monde
avec ses cornets et ses boissons, distribués avec sa gentillesse et son élégante discrétion
par Monique.Merci Eric Gueguen pour la logistique, le compresseur et le sponsoring,merci
Gilbert pour le congélateur et la participation des «Tilleuls».
! !
Au terme de cette belle journée, certains équipages étaient un peu fourbus,
dʼautant quʼun certain nombre avait fait une escapade à Monbazillac (avec modération). Il
était temps de retourner à notre base.
! ! Attribution des chambres (tâche très facile quand on nʼa pensé quʼà ça
pendant neuf mois, nʼest ce pas Bernard ?), et, dans la foulée, vin dʼhonneur offert par le
maire de Singleyrac qui nous a fait le plaisir dʼy participer.Le repas chaleureux qui a suivi,
qualité des plats et convivialité, réservait aux équipages une belle surprise: chacun sʼest
vu remettre un modèle réduit au 1/43ème de la DS 1956 (merci Colas Rail)
magnifiquement mis en valeur par Hervé, présenté sur une plaque illustrée et légendée
«Sortie Nationale 2014».
! ! Lʼheure de goûter aux bienfaits dʼune nuit réparatrice avait sonné, y compris
pour lʼéquipe «Aquitaine»rassurée par le déroulement de ce premier jour, bien que le plus
dur reste à faire. Résumons : « pourvou que ça doure! «.
! ! Dimanche 8 juin 2014. Jʼai un doute sur lʼannée. Lʼhypothèse avait déjà été
émise: une forte concentration de DS peut engendrer une fracture dans lʼespacetemps.
Nous en avons fait la preuve .Un convoi de DS noires file dans la campagne,
escorté par des motards de la gendarmerie en uniforme des années soixante. A lʼarrière
de la mienne, le Président Charleric et la première dame du club Martyvonne se prêtent au
jeu. Souvent, un fantasme réalisé, déçoit. Pas aujourdʼhui. Nous sommes dans une
parenthèse temporelle et nous assumons cette joie enfantine, authentique et émouvante.
Le trajet jusquʼà La Roque Gageac semble trop court.
! ! Les groupes se forment pour une heure de balade en gabare. Lʼamiral
Lucbert a tout prévu. La magie continue dʼopérer dans ce décor médiéval qui chamboule
le temps. Perte totale de repères au fil de ce fleuve qui serpente langoureusement au pied
dʼun des plus beaux village de France. Trop beau pour être vrai? Et pourtant…
! ! Les zygomatiques endoloris par les talents dʼhumoriste du guide de notre
gabare, personnage haut en couleurs, plus fait pour la scène que pour la batellerie, nous
prenons la direction de Monpazier. Notre entrée à vive allure dans la bastide est un
sommet de la journée. Lʼeffet «cortège officiel» joue à plein. Les spectateurs qui ignorent
tout de la notion dʼespace-temps, pensent avoir abusé du Pécharmant, et seules des
raisons de sécurité empêchent le couple présidentiel de prendre un bain de foule.Nos
chaleureux remerciements à lʼescorte motocycliste «Tradition Gendarmerie».
! ! A lʼombre de la halle de Monpazier nous attend un excellent repas que nous
prenons avec vue sur nos DS impeccablement rangées sur la place.Une photo
panoramique témoigne de ce grand moment. Hervé sacrifiera de son temps pour en faire
des tirages remis aux équipages. Une authentique DS 1956 attire tous les regards et
recueille tous les suffrages (bravo Jean Paul Cardinal). Le bel ordonnancement de nos
belles autos nʼest pas un hasard. Roland y veille, cʼest là sa moindre qualité, car il peut,
dʼune main, réparer une auto, de lʼautre former un convoi et, de la dernière, organiser un
stationnement Il dispose, par surcroit, de deux «petites mains» qui le secondent
brillamment: Michel Simon et Philippe.
! ! Un repas digne de ce nom doit durer plus que prévu. Nous ne dérogeons
pas à cette règle. Le château de Lanquais nous attend. Là encore, mais
architecturalement, les époques se mélangent. La fraîcheur des vastes pièces du château nous repose de la canicule extérieure. Nous buvons les paroles de notre guide et la visite
du cachot souterrain achève de nous refroidir. Notre guide, à son propre étonnement,
mélange un peu les dates, mais nous, espace temps oblige, savons pourquoi. La
châtelaine nous remercie de contribuer, par notre présence, à la sauvegarde du
patrimoine. Ce discours nous est familier, nous qui ramenons à la vie des autos vouées à
la casse.
! ! Adieu Lanquais, lʼheure H du jour J approche, celle du dîner D de gala G. La
direction du VTF a bien fait les choses, dressé un beau couvert dans une vaste salle
aérée, donnant sur la nature. Le «DJ» Trokero sʼapprête à animer la soirée.
! ! Chacun ayant pris place, notre Président réunit autour de lui tous ceux qui
ont participé à lʼorganisation de la Sortie et ses remerciements nous vont droit au coeur.La
fête, à épisodes, peut commencer. Entre chaque plat, Eric anime la soirée en remettant
des récompenses pour la plus grande joie des récipiendaires. Ainsi, lʼoeuvre impérissable,
rupestre et pariétale de Geneviève part pour Metz. Pour ma part, je mʼattendais à recevoir
le prix de la panne la plus stupide: perte du bouchon du vase dʼexpansion dʼeau, resté
introuvable dans le compartiment moteur. Cette humiliation mʼa été épargnée.
! ! Après le plat de résistance, la surprise est totale quand il est demandé à tous
de sortir et de se diriger vers un petit lac au pied du VTF. Dûment éclairée, une DS à
lʼéchelle 1/4, posée sur des ballons flotte sur la pièce dʼeau, clin dʼoeil à la célèbre publicité
dʼépoque vantant la suspension hydraulique(merci Hervé). Soudain un crépitement
déchire la nuit et un feu dʼartifice embrase le ciel: les bouquets multicolores zèbrent de
reflets le miroir dʼeau. Pas de temps mort pendant de longues minutes Les «oh» et les
«ah» en disent long sur lʼémerveillement et le plaisir du public. Nous avons le sentiment de
lʼavoir définitivement séduit et notre joie peut sʼexprimer quand nos artificiers, André,
Bernard et Roland reviennent sains et saufs.
! ! Place à la danse car Trokero a singulièrement augmenté le rythme. Certains,
à lʼinstar des derviches tourneurs, sʼabandonnent à une transe que les plus anciens ont un
peu de mal à suivre. Malheureusement, aucune participante, bien que chacune ait reçu
une étole offerte par notre club, ne se lance dans une danse des sept voiles, à la grande
déception de la gent masculine. Quelques «chenilles» endiablées et, petit à petit, les
rangs sʼéclaircissent. Seuls restent les plus acharnés qui festoieront jusquʼà une heure
inavouable.
! ! Miracle de lʼair roboratif du Périgord, le lundi matin, tous sont frais et dispos
en prenant la route de Sarlat. Les convois se forment y compris le «cortège officiel» dont
la voiture «vedette» a changé. La DS 23 dʻ Hervé Michel équipée dʼun fanion tricolore
accapare tous les soins de lʼescorte motorisée. Comme les jours précédents, la présence
dʼAndré et de son Range Rover tractant un plateau nous rassure. La route choisie nous
dévoile ses merveilles: Trémolat et son célébrissime cingle au sommet duquel nous
faisons une halte, Limeuil agrippé à son coteau au confluent de la Dordogne et de la
Vézère. Plaisir de rouler avec nos DS dans un cadre enchanté par la belle saison.
! ! Enfin Sarlat, perle du Périgord que tous pourront visiter à lʼissue du
déjeuner , terme de notre aventure. Nos DS sont garées dans un parc public ombragé à
deux pas des tentes qui vont abriter ce dernier repas.Thierry a veillé à tout et seule son
implication consciencieuse nous a évité de mauvaises surprises. Au coeur de ce dernier
épisode flotte déjà la mélancolie de la séparation après trois jours dʼamitié partagée. Mais
la bonne humeur est là et le souvenir de ces moments privilégiés remplira lʼattente des
rencontres à venir.
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! M. Laclide