16 JAN
Sortie St Jean d’Angely
Par hervetessonneau - Non classé

DE CHARLEMAGNE A ROLAND

 

Munis du livret de route le plus squelettique de l’histoire de notre association (on établit les records qu’on peut), nous sommes arrivés à Saint-Jean-d’Angély à l’heure prévue (plus le quart d’heure bordelais). Au fil de la journée, nous avons découvert que point n’est besoin d’aller très loin pour parcourir le temps et plonger dans l’exotisme. La présence de nombre de nos épouses a enrichi ces invitations au rêve.

Qu’elles en soient remerciées. Remerciements, aussi, à Jean-François, pour son choix judicieux du restaurant gastronomique et astrologique Le Scorlion.

 

Saint Jean d’Angely tient son nom du mariage de l’histoire posthume de Saint Jean Baptiste et du nom d’une Déesse antique de la forêt. Où l’on voit l’habileté de notre guide : en faisant allusion, d’entrée, à une Déesse, il a su capter notre attention. Tout commence avec le roi Pépin 1er d’Aquitaine, descendant de Charlemagne.

Ayant acquis « un des crânes » (!) de l’apôtre Jean, et celui-ci ayant ressuscité ses soldats massacrés par les Vandales, il décida de fonder une abbaye destinée à abriter cette relique. Nous sommes en 817 et au début de ce compte rendu que je me propose de condenser en une dizaine de volumes. En 860, les Vikings détruisent le monastère ; Saint-Jean-d’Angély perd la tête, de Jean. Saint Antoine veille ; en 1010, le crâne est retrouvé, alléluia ! Les Bénédictins fondent une nouvelle abbaye, étape sur la route de Saint Jacques de Compostelle. Sa splendeur durera jusqu’à sa destruction par les huguenots, en 1568, au grand dam des catholiques protestant.

 

En 1621, revers de fortune pour les gibelins, Louis XIII prend la ville, abolit ses privilèges communaux, détruit ses remparts. La répression est telle que la ville est ruinée. Louis XIV pardonne, et au Grand Siècle, puis au siècle des Lumières, Saint-Jean-d’Angély connaitra l’ivresse de la prospérité grâce au négoce des eaux de vie et du cognac. Le corps de bâtiment de l’abbaye visible de nos jours, somptueux, date de cette époque, mais son extension prévue, pharaonique, restera inachevée à cause de la Révolution. Le regard ne sait où se porter, fasciné par les ruines du Moyen Age, ébloui par l’abbaye du XVIIIème et l’ébauche émouvante de son extension.

 

Grandeur et décadence, en 1872, le phylloxera mettra un terme à l’opulence de la ville en détruisant une grande partie de ses vignobles. Le déclin est en marche, mais les témoignages de l’âge d’or de la cité demeurent : la place de !’Hôtel de Ville à la gloire de Michel Regnaud, rédacteur du Code Civil, le Palais de Justice, les hôtels particuliers des riches négociants. Parmi eux, celui de la famille Audouin-Dubreuilh. Nous avons eu le privilège d’en franchir le portail pour l’admirer vu des jardins. Nous y voilà. Tous les chemins mènent à Citroën et Citroën a parcouru le monde.

 

Louis Audouin-Dubreuilh, destiné à reprendre le flambeau du négoce familial des eaux de vie, se découvrit une vocation d’aventurier et d’explorateur après son affectation en Tunisie au cours de la première guerre mondiale. Envoûté par le désert, il tombe amoureux de l’Afrique du Nord, terre où il choisira, au terme de sa vie, de reposer. Recruté par André Citroën, il devient l’adjoint de Georges-Marie Haardt, chef des Croisières Citroën et participe à la traversée du Sahara (1922-1923), à la Croisière Noire (1924-1925), à la Croisière Jaune (1931-1932). Connaissant votre érudition, je sais inutile de rentrer dans les détails de sa biographie. Tout savant que nous sommes, le Musée des Cordeliers nous a donné l’occasion de compléter notre connaissance livresque du sujet.

D’autant plus que notre guide nous a rafraîchi la mémoire avec maestria. Nous avions sous les yeux les objets ramenés de la traversée de l’Afrique, d’Oran à Tananarive : photos, vêtements, objets usuels, armes, œuvres d’art. Nous pouvions contempler les pastels de Lacovleff, peintre officiel des expéditions : portraits de ces pionniers empreints de cette noblesse qui les a rendus dignes de figurer dans !’Histoire. Clou de nos découvertes, : la Citroën-Kégresse sur châssis 62 de la Croisière Noire. Nos DS, garées sur le parking du musée lui ont rendu, par leur présence, un bel hommage.

 

Nostalgie, quand tu nous tiens ! Celle de I’ Histoire, celle des expions de notre marque fétiche. Saint-Jean-d’Angély est à l’image de notre cher et vieux pays, avec ses époques brillantes et ses passages à vide. Trois empires se sont rappelés à notre mémoire : celui de Charlemagne avec Pépin 1er, celui de Napoléon en la personne de Michel Regnaud, enfin, l’Empire colonial français, quand nous croyions en notre mission civilisatrice. Belle initiative que ce voyage à bord d’une expression récente du génie français : la DS.

 

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».

Roland n’a pu se joindre à nous. A table, il manquait un convive, et quel convive. Dans les conversations, il manquait une voix, et quelle voix. Dans notre convoi, une DS noire faisait défaut, et quel défaut. En un mot, il manquait un ami, et quel ami. Prompt rétablissement, Roland, nous pensons à toi.

 

  1. LACLIDE

 

01 AVR
Le Conservatoire
Par hervetessonneau - Non classé

AMIS d’AULNAY

 

 

« Je crois que l’automobile est aujourd’hui l’équivalent assez exact des grandes cathédrales gothiques » écrivait Roland Barthes en 1957, au sujet de la DS.

 

Quelle meilleure introduction pour rendre compte de notre « pèlerinage » au conservatoire Citroën ? Notre Président et directeur de conscience a œuvré avec obstination pour que nous fassions ce voyage initiatique. Il avait raison. Nul ne peut se prétendre « Citroëniste » avant d’avoir connu ce Compostelle du chevron. Nous avons, dorénavant, la fierté de nous considérer comme « adoubés « et autorisés à arborer l’insigne fléché.

 

Désormais, nous nous sentons gardiens de la tradition Citroën caractérisée par l’esprit d’avant-garde. L’évolution de la marque doit être évaluée à l’aune de cette exigence.

 

La profusion de modèles que nous avons contemplée n’est pas une simple collection. Elle est habitée par les ombres des grands acteurs de cette aventure : les Citroën, Lefebvre, Bertoni, Haardt, Magès, Opron… Ils nous racontent une quête de la perfection : du modèle A en passant par les « tout acier », le « moteur flottant », la Traction avant et sa pléthore d’innovations, l’ébouriffante 2CV, pour arriver à ce point culminant du génie national, la DS. Nul n’est prophète en son pays et la SM, chef d’œuvre incontesté, rêve matérialisé, sera le dernier coupé de prestige français.

 

Il ne s’agit pas de dénigrer les productions qui ont suivi, mais elles n’ont plus étonné le monde. L’esprit Citroën s’est réfugié dans les modèles d’étude, nombreux au conservatoire, et dont on peut regretter amèrement qu’ils n’aient pas eu de suite. Notre époque n’est-elle pas impitoyable avec l’audace véritable, celle qui remet en cause les valeurs les plus établies pour engendrer un « mutant » ? L’amélioration de l’existant n’a jamais enfanté de révolution.

 

Citroën est à un tournant de son histoire avec la naissance de « DS », marque à part entière. Le choix de ce nom instrumentalise le mythe tout en le reniant : il n’y a pas eu de DS2 génétiquement apparentée à son ancêtre. Ce nom est un avatar de la toute puissante « communication » qui pervertit la tradition, celle là même dont nous devons être les témoins et les gardiens : veillons jalousement sur nos autos.

 

Réjouissons-nous, cependant, que le nom de DS se perpétue et reste vivant dans l’esprit du public. Gageons que notre modèle fétiche, utilisé comme faire-valoir, retournera la situation à son profit : le vocable « DS » ressuscité pérennisera la légende de celle qui en 1955 a relégué ses contemporaines au rang d’antiquités.

 

  1. Laclide
26 FéV
60 Ans de la DS en Aquitaine
Par hervetessonneau - Non classé

LES CHEVRONS DE DIAMANT
Les commémorations des 60 ans de la DS ont commencé « sur
les chapeaux de roues « grâce à notre participation, en tant que club, à la 5ième
Traversée de Bordeaux.L’oeuvre de Flaminio Bertoni n’a pas pris une ride. Sa silhouette
parcourant le pont Chaban Delmas peut illustrer, avec bonheur, la modernité.
Notre idole est toujours «dans le vent»: il suffisait, pour s’en
convaincre, d’assister au montage du barnum gentiment prêté par Olivier.Une bourrasque
l’ayant pl ié d’une manière ne figurant pas sur la notice, nos espoirs se sont tournés vers
Roberto. Il ne les a pas déçus. Ainsi notre bannière a pu flotter bien haut auprès d’un abri
décent, et le rétroviseur de Gilbert saluer l’exploit, bien bas. Je ne peux parler de Gilbert
sans saluer la synergie entre le RCBA et nous, pour le plus grand profit de notre passion
commune.
Une fois de plus, Bernard s’est démené pour que la fête soit
réussie et réunisse le plus grand nombre possible de nos autos.Son dévouement a été
récompensé par la présence de 35 DS.
D’innombrables averses se sont acharnées sur nos voitures
mais n’ont pu réussir à décoller les magnifiques stickers «DéeSse depuis 60 ans,, que
nous arborons tous sur nos lunettes arrière: voilà qui est de bon augure.
Les avanies · subies lors de notre installation n’ont en rien
refroidi nos ardeurs et le samedi, tout le mor.~de était prêt pour ce moment sacré dans nos
moeurs gauloises: le banquet. Le mot est peut-être un peu fort mais, après tout, un
évènement vaut par l’intensité et la qualité de ce que chacun y apporte. Personne n’a été
avare. Roberto s’est dévoué comme à l’accoutumé et on a vu, enfin, autre chose que de
l’eau.Des huîtres, succulentes, au dessert, la bonne humeur est allée crescendo,
expression de l’esprit de camaraderie si chaleureux qui nous anime.
Aucun débordement: à la fin du repas, tous les chauffeurs
auraient pu faire le tour de Bordeaux à cloche-pied en restant au milieu de la chaussée.A
condition d’avoir un bon livret de route.J’ai toujours préféré ce dernier au «road book»qui
bugue plus facilement. La suite va le montrer.
Notre après-midi était consacré à une parade dans les rues de
Bordeaux. Le cortège se forme dans url concert de klaxons. En tête, les motards de
Tradition Gendarmerie en uniforme des années 60 (nous les remercions très
chaleureusement ), suivis des bS noires très «COrtège officiel», puis qe celles offrant une
vaste palette. Vif succès pour Pascal incarnant un Fantomas très ctédible.La DS
«’lliatchand de glàëës)> de Jèan hê passe pcis non plus inaperçue. Clin d’oeil final avec iè
break «Voiture balai « de Roberto.Une intruse ferme la marche: la SM d’Eric. La pauvre, à
force de vivre au milieu de DS, elle se prend pour une DS; au point d’exhiber le sticker
anniversaire.
L’étonnement des passants est patent. Leur téléphone
immortalise l’évènement et soyons sûrs que ce soir là nos DS ont pénétré dans de
nombreux foyers et alimenté les conversations.
-1-
Notre caravane, prise dans le flot de la circulation, peine à
garder son unité. De plus, un bug du «road book», évoqué plus haut, achève de scinder le
groupe. Doit-on s’en lamenter? Non, car à force d’enfiler les carrefours, je décide
d’»optimismer». Quel était notre objectif? Faire revivre la DS dans le coeur des
spectateurs. Ils en ont vu beaucoup, groupées ou isolées, plusieurs fois et partout dans
Bordeaux. En fin de compte, le but est atteint.
Sans pluie, réchauffé par quelques timides rayons de soleil, le
dimanche a été plus paisible. La superbe DS 23 d’Eric, sous une tente faisant écrin à sa
sculpturale beauté, attire tous les regards. Tout à côté, une rare Motobloc, bordelaise
jusqu’au dernier boulon, essaie de rivaliser avec elle.Sur le parking des participants, on ne
sait où donner de la tête, tant le plateau est riche. Selon ses goûts, chacun peut
contempler et rêver.
Ouvrez le ban, roulement de tambour, bouquet final, la
modestie de notre Président est mise à mal. Les organisateurs lui remettent une coupe
récompensant notre nombreuse participation et, surtout, sa qualité. Ce trophée marque le
début d’une année exceptionnelle. A nous de la faire rentrer dans les annales!
M. Laclide

01 SEP
Sortie nationale 2014
Par hervetessonneau - Non classé

VOUS POURREZ DIRE : « Jʼ Y ETAIS ! «
! ! ! Bridoire, Singleyrac (merci Roberto), La Roque Gageac, Monpazier,
Lanquais, Trémolat, Sarlat, autant de noms qui sʼ égrènent comme sʼ égrenaient les noms
de victoires dans le Bulletin de La Grande Armée.
! ! ! Vous trouvez que jʼen fais beaucoup, cʼest vrai. Vous trouvez que je
cède au travers de lʼauto-célébration, cʼest encore vrai. De temps en temps il nʼy a pas de
mal à se faire plaisir, surtout quand on en a procuré aux autres.
! ! ! Les trois jours que nous venons de vivre ont été le fruit dʼun travail de
longue haleine commencé dès lʼautomne. Notre vénéré Président avait pris le pari
dʼorganiser la Sortie Nationale à une centaine de kilomètres de Bordeaux où nous
résidons tous, pari osé. Pari gagné au prix de nombreuses reconnaissances sur place, de
nombreuses réunions; autant dʼ occasions de nous retrouver avec plaisir et de joindre
lʼagréable à lʼutile. Il a fallu sélectionner les sites, choisir les itinéraires les plus
intéressants pour que la balade se déroule sans précipitation et sans temps mort.
! ! ! Chacun a reçu sa partition des mains dʼEric, qui sous sa baguette
souple mais précise, a veillé à ce que règne lʼharmonie et il lʼa obtenue.Bernard, premier
violon, qui a « lʼoreille absolue « et un don dʼubiquité reconnu,veillait à ce que chacun
tourne sa page au bon moment.
! ! ! La réservation de la totalité du VTF de Singleyrac fut une idée
lumineuse car elle nous a donné la maîtrise totale du site, tant pour la répartition des gîtes
que pour les animations.Bernard gardera longtemps le souvenir des nuits blanches
occasionnées par la gestion des inscriptions, des demandes particulières, des
dérogations, des factures diverses et variées qui venaient grever le budget.
! ! ! La plaque de rallye a procuré son lot de soucis,pour sa réalisation et
par son coût, avec un impératif : ne pas dépenser trop de «plaques»
! ! ! Pas de sortie réussie sans « livret de route «. Roland a accompli cette
tâche avec brio: un travail de Bénédictin qui ne souffre pas lʼà-peu-près. Un ouvrage cent
fois remis sur le métier, cent fois vérifié et re-vérifié. Le résultat était là, impeccable, bravo
lʼartiste! Merci à ceux qui lʼont secondé, je pense à Olivier.
! ! ! Faire cʼest bien, encore faut-il faire savoir. Hervé et Bernard sʼen sont
chargés. Lʼun en ciselant une vidéo apte à piquer la curiosité des plus blasés, lʼautre en
concoctant un dépliant et un bulletin dʼinscription de nature à donner la bougeotte au plus
pantouflard de nos adhérents.
! ! ! Attendu et redouté, le grand jour est arrivé. Bridoire était à la hauteur
de lʼévènement. Un cadre grandiose, à lʼhistoire passionnante, un site intelligemment
aménagé pour divertir les visiteurs. Remise aux participants de leur «musette-cadeau»
contenant leur livret de route, leur plaque de rallye et divers cadeaux offerts par nos
sponsors: Caisse dʼEpargne, Mutuelle de Poitiers, Vins de Bergerac,Würth. Distribution en
milieu de journée dʼun pique-nique bien venu et ravigotant. Qui a soupçonné ceux qui le
distribuaient de «nʼêtre pas dans leurs assiettes»? Enfin, cerise sur le gâteau,
lʼauthentique DS « marchand de glaces « de Jean (merci Jean) a rafraîchi tout le monde
avec ses cornets et ses boissons, distribués avec sa gentillesse et son élégante discrétion
par Monique.Merci Eric Gueguen pour la logistique, le compresseur et le sponsoring,merci
Gilbert pour le congélateur et la participation des «Tilleuls».
! !
Au terme de cette belle journée, certains équipages étaient un peu fourbus,
dʼautant quʼun certain nombre avait fait une escapade à Monbazillac (avec modération). Il
était temps de retourner à notre base.
! ! Attribution des chambres (tâche très facile quand on nʼa pensé quʼà ça
pendant neuf mois, nʼest ce pas Bernard ?), et, dans la foulée, vin dʼhonneur offert par le
maire de Singleyrac qui nous a fait le plaisir dʼy participer.Le repas chaleureux qui a suivi,
qualité des plats et convivialité, réservait aux équipages une belle surprise: chacun sʼest
vu remettre un modèle réduit au 1/43ème de la DS 1956 (merci Colas Rail)
magnifiquement mis en valeur par Hervé, présenté sur une plaque illustrée et légendée
«Sortie Nationale 2014».
! ! Lʼheure de goûter aux bienfaits dʼune nuit réparatrice avait sonné, y compris
pour lʼéquipe «Aquitaine»rassurée par le déroulement de ce premier jour, bien que le plus
dur reste à faire. Résumons : « pourvou que ça doure! «.
! ! Dimanche 8 juin 2014. Jʼai un doute sur lʼannée. Lʼhypothèse avait déjà été
émise: une forte concentration de DS peut engendrer une fracture dans lʼespacetemps.
Nous en avons fait la preuve .Un convoi de DS noires file dans la campagne,
escorté par des motards de la gendarmerie en uniforme des années soixante. A lʼarrière
de la mienne, le Président Charleric et la première dame du club Martyvonne se prêtent au
jeu. Souvent, un fantasme réalisé, déçoit. Pas aujourdʼhui. Nous sommes dans une
parenthèse temporelle et nous assumons cette joie enfantine, authentique et émouvante.
Le trajet jusquʼà La Roque Gageac semble trop court.
! ! Les groupes se forment pour une heure de balade en gabare. Lʼamiral
Lucbert a tout prévu. La magie continue dʼopérer dans ce décor médiéval qui chamboule
le temps. Perte totale de repères au fil de ce fleuve qui serpente langoureusement au pied
dʼun des plus beaux village de France. Trop beau pour être vrai? Et pourtant…
! ! Les zygomatiques endoloris par les talents dʼhumoriste du guide de notre
gabare, personnage haut en couleurs, plus fait pour la scène que pour la batellerie, nous
prenons la direction de Monpazier. Notre entrée à vive allure dans la bastide est un
sommet de la journée. Lʼeffet «cortège officiel» joue à plein. Les spectateurs qui ignorent
tout de la notion dʼespace-temps, pensent avoir abusé du Pécharmant, et seules des
raisons de sécurité empêchent le couple présidentiel de prendre un bain de foule.Nos
chaleureux remerciements à lʼescorte motocycliste «Tradition Gendarmerie».
! ! A lʼombre de la halle de Monpazier nous attend un excellent repas que nous
prenons avec vue sur nos DS impeccablement rangées sur la place.Une photo
panoramique témoigne de ce grand moment. Hervé sacrifiera de son temps pour en faire
des tirages remis aux équipages. Une authentique DS 1956 attire tous les regards et
recueille tous les suffrages (bravo Jean Paul Cardinal). Le bel ordonnancement de nos
belles autos nʼest pas un hasard. Roland y veille, cʼest là sa moindre qualité, car il peut,
dʼune main, réparer une auto, de lʼautre former un convoi et, de la dernière, organiser un
stationnement Il dispose, par surcroit, de deux «petites mains» qui le secondent
brillamment: Michel Simon et Philippe.
! ! Un repas digne de ce nom doit durer plus que prévu. Nous ne dérogeons
pas à cette règle. Le château de Lanquais nous attend. Là encore, mais
architecturalement, les époques se mélangent. La fraîcheur des vastes pièces du château nous repose de la canicule extérieure. Nous buvons les paroles de notre guide et la visite
du cachot souterrain achève de nous refroidir. Notre guide, à son propre étonnement,
mélange un peu les dates, mais nous, espace temps oblige, savons pourquoi. La
châtelaine nous remercie de contribuer, par notre présence, à la sauvegarde du
patrimoine. Ce discours nous est familier, nous qui ramenons à la vie des autos vouées à
la casse.
! ! Adieu Lanquais, lʼheure H du jour J approche, celle du dîner D de gala G. La
direction du VTF a bien fait les choses, dressé un beau couvert dans une vaste salle
aérée, donnant sur la nature. Le «DJ» Trokero sʼapprête à animer la soirée.
! ! Chacun ayant pris place, notre Président réunit autour de lui tous ceux qui
ont participé à lʼorganisation de la Sortie et ses remerciements nous vont droit au coeur.La
fête, à épisodes, peut commencer. Entre chaque plat, Eric anime la soirée en remettant
des récompenses pour la plus grande joie des récipiendaires. Ainsi, lʼoeuvre impérissable,
rupestre et pariétale de Geneviève part pour Metz. Pour ma part, je mʼattendais à recevoir
le prix de la panne la plus stupide: perte du bouchon du vase dʼexpansion dʼeau, resté
introuvable dans le compartiment moteur. Cette humiliation mʼa été épargnée.
! ! Après le plat de résistance, la surprise est totale quand il est demandé à tous
de sortir et de se diriger vers un petit lac au pied du VTF. Dûment éclairée, une DS à
lʼéchelle 1/4, posée sur des ballons flotte sur la pièce dʼeau, clin dʼoeil à la célèbre publicité
dʼépoque vantant la suspension hydraulique(merci Hervé). Soudain un crépitement
déchire la nuit et un feu dʼartifice embrase le ciel: les bouquets multicolores zèbrent de
reflets le miroir dʼeau. Pas de temps mort pendant de longues minutes Les «oh» et les
«ah» en disent long sur lʼémerveillement et le plaisir du public. Nous avons le sentiment de
lʼavoir définitivement séduit et notre joie peut sʼexprimer quand nos artificiers, André,
Bernard et Roland reviennent sains et saufs.
! ! Place à la danse car Trokero a singulièrement augmenté le rythme. Certains,
à lʼinstar des derviches tourneurs, sʼabandonnent à une transe que les plus anciens ont un
peu de mal à suivre. Malheureusement, aucune participante, bien que chacune ait reçu
une étole offerte par notre club, ne se lance dans une danse des sept voiles, à la grande
déception de la gent masculine. Quelques «chenilles» endiablées et, petit à petit, les
rangs sʼéclaircissent. Seuls restent les plus acharnés qui festoieront jusquʼà une heure
inavouable.
! ! Miracle de lʼair roboratif du Périgord, le lundi matin, tous sont frais et dispos
en prenant la route de Sarlat. Les convois se forment y compris le «cortège officiel» dont
la voiture «vedette» a changé. La DS 23 dʻ Hervé Michel équipée dʼun fanion tricolore
accapare tous les soins de lʼescorte motorisée. Comme les jours précédents, la présence
dʼAndré et de son Range Rover tractant un plateau nous rassure. La route choisie nous
dévoile ses merveilles: Trémolat et son célébrissime cingle au sommet duquel nous
faisons une halte, Limeuil agrippé à son coteau au confluent de la Dordogne et de la
Vézère. Plaisir de rouler avec nos DS dans un cadre enchanté par la belle saison.
! ! Enfin Sarlat, perle du Périgord que tous pourront visiter à lʼissue du
déjeuner , terme de notre aventure. Nos DS sont garées dans un parc public ombragé à
deux pas des tentes qui vont abriter ce dernier repas.Thierry a veillé à tout et seule son
implication consciencieuse nous a évité de mauvaises surprises. Au coeur de ce dernier
épisode flotte déjà la mélancolie de la séparation après trois jours dʼamitié partagée. Mais
la bonne humeur est là et le souvenir de ces moments privilégiés remplira lʼattente des
rencontres à venir.
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! M. Laclide

10 JUIL
Sortie nationale 2014
Par hervetessonneau - Non classé

AMIS d’AULNAY

 

 

« Je crois que l’automobile est aujourd’hui l’équivalent assez exact des grandes cathédrales gothiques » écrivait Roland Barthes en 1957, au sujet de la DS.

 

Quelle meilleure introduction pour rendre compte de notre « pèlerinage » au conservatoire Citroën ? Notre Président et directeur de conscience a œuvré avec obstination pour que nous fassions ce voyage initiatique. Il avait raison. Nul ne peut se prétendre « Citroëniste » avant d’avoir connu ce Compostelle du chevron. Nous avons, dorénavant, la fierté de nous considérer comme « adoubés « et autorisés à arborer l’insigne fléché.

 

Désormais, nous nous sentons gardiens de la tradition Citroën caractérisée par l’esprit d’avant-garde. L’évolution de la marque doit être évaluée à l’aune de cette exigence.

 

La profusion de modèles que nous avons contemplée n’est pas une simple collection. Elle est habitée par les ombres des grands acteurs de cette aventure : les Citroën, Lefebvre, Bertoni, Haardt, Magès, Opron… Ils nous racontent une quête de la perfection : du modèle A en passant par les « tout acier », le « moteur flottant », la Traction avant et sa pléthore d’innovations, l’ébouriffante 2CV, pour arriver à ce point culminant du génie national, la DS. Nul n’est prophète en son pays et la SM, chef d’œuvre incontesté, rêve matérialisé, sera le dernier coupé de prestige français.

 

Il ne s’agit pas de dénigrer les productions qui ont suivi, mais elles n’ont plus étonné le monde. L’esprit Citroën s’est réfugié dans les modèles d’étude, nombreux au conservatoire, et dont on peut regretter amèrement qu’ils n’aient pas eu de suite. Notre époque n’est-elle pas impitoyable avec l’audace véritable, celle qui remet en cause les valeurs les plus établies pour engendrer un « mutant » ? L’amélioration de l’existant n’a jamais enfanté de révolution.

 

Citroën est à un tournant de son histoire avec la naissance de « DS », marque à part entière. Le choix de ce nom instrumentalise le mythe tout en le reniant : il n’y a pas eu de DS2 génétiquement apparentée à son ancêtre. Ce nom est un avatar de la toute puissante « communication » qui pervertit la tradition, celle là même dont nous devons être les témoins et les gardiens : veillons jalousement sur nos autos.

 

Réjouissons-nous, cependant, que le nom de DS se perpétue et reste vivant dans l’esprit du public. Gageons que notre modèle fétiche, utilisé comme faire-valoir, retournera la situation à son profit : le vocable « DS » ressuscité pérennisera la légende de celle qui en 1955 a relégué ses contemporaines au rang d’antiquités.

 

M. Laclide

 

 

 

SORTIE NATIONALE  2014

Notre tour est venu dʼ organiser la Sortie Nationale et nous nous réjouissons à la perspective de vous accueillir en Aquitaine. Beaucoup dʼ entre vous connaissent déjà notre belle région: lʼopulente ville de Bordeaux, cernée par son prestigieux vignoble, baignée par lʼestuaire de la Gironde et   lʼexceptionnel Bassin dʼ Arcachon.

Si vous en gardez un bon souvenir, cultivez- le, car vous  n’aurez pas, cette année, lʼ occasion de le rafraîchir En effet, la Sortie 2014 doit constituer, pour chacun, une vraie découverte hors des sentiers battus. Nous mettrons tout en œuvre pour cela.

Nos épouses et nos compagnes, quant à elles, pensent qu’ʼ il y a une vie après « La Revue Technique». Cʼ est pourquoi, nous veillerons à répondre à leurs préoccupations et à satisfaire leurs goûts: ce supplément dʼ âme qui fait la réussite dʼ un voyage.

Pour résumer notre  état dʼ esprit, disons que sʼ il existe mille et une façons de découvrir lʼAquitaine, nous vous ferons connaître la mille deuxième.

A Bientôt

LE COSNA AQUITAINE

21 AVR
L’esthète et la DS
Par hervetessonneau - Non classé

Lʼ Esthète et la DS
Que la route de lʼesthète croise celle de la DS et sa vie en sera bouleversée  hanté, obsédé par cette forme sculpturale et intemporelle,seule la possession pourra le délivrer.
Que dis-je?
On ne possède pas une DS,cʼest elle qui vous possède.

On nʼachète pas une DS.
On débourse une somme pour en être propriétaire .
Cependant, cette somme ne présage en rien de celles quʼ il faudra débourser pour la conserver.

Une DS nʼa pas de prix.
Que nul ne parle à lʼesthète de la sensibilité de lʼobjet de sa passion à la corrosion.
Il céderait alors à une irrépressible angoisse, craignant que son Eurydice ne se délite sous ses yeux.
Lʼayant acquise, au comble du désir, lʼesthète voudra jouir de sa conquête : la conduire.

La prise en main est déroutante: la position de conduite particulière, le «champignon» de frein surprenant, la boite à vitesse unique en son genre, lʼembrayage absent, le «frein à main» ; à pied… Jʼen passe.
Tout pour que lʼesthète maladroit ne se sente pas à la hauteur.

Ce constat , loin de le rebuter, va attiser son désir dʼapprivoiser la belle, de se mettre au niveau que sa passion exige. Surtout après le premier créneau qui laissera au pare-choc arrière un petit air penché.

Alors,changer dʼhorizon au volant de son «objet-culte», oublier sa gaucherie, la mesquinerie des petits espaces, voilà la fièvre qui va envahir lʼesthète: dévorer lʼasphalte à vive allure, en majesté,sur la voie de gauche , le clignotant rythmant sa course.
Au terme de celle-ci une place royale, digne dʼeux les attendra.
Avaler les kilomètres, mépriser les ralentisseurs, se jouer de la pluie, ridiculiser les BM ,admirer dans le rétroviseur les traces épousant les courbes de la route humide.

Lʼesthète est au Nirvana. Quand tout fonctionne…
Car la DS a sa féminité. Elle sait réclamer plus de soin, montrer quelques faiblesses pour tester lʼamour quʼon lui porte.
Quelle merveille quand elle nʼa pas de fuite, quand un point dur dans la direction ne gâche pas le plaisir, quand la pompe haute pression fait son office, quand les sphères sont en bon état, quand lʼaccumulateur de freins nʼa pas dʼhémorragie, à moins que ce ne soit le manomètre dʼhuile, quand elle ne chauffe pas.
Jour maudit, celui où le gros voyant rouge sʼallume. Jour maudit, celui où elle refuse de dire pourquoi elle ne démarre pas: pompe à essence? Allumage? Le gros voyant rouge ne sʼéteint pas.

Lʼesthète accepte tout cela comme lʼamant transi. La DS nʼest pas capricieuse:  laissant entrevoir la perfection, elle ne se donne quʼà celui dont la dévotion ne se dément jamais.
Lʼamour de lʼesthète est une quête permanente, exigeante, parfois frustrante, jamais vaine.

Jour béni, celui où lʼidole démarre à la première sollicitation, se lève majestueusement sous le regard admiratif des passants et glisse vers de nouvelles aventures, nimbée du mystère de ses entrailles qui, aujourd’ hui, se subliment dans un ronronnement feutré.

M.LACLIDE

29 JAN
Si votre Allumage…
Par hervetessonneau - Non classé

SI VOTRE ALLUMAGE SE RAPPORTE A VOTRE PLUMAGE…

Lequel dʼentre nous ne se retrouve-t-il pas au bord de la pâmoison, au seuil du nirväna, quand il décrit à un tiers, avec des trémolos dans la voix, les qualités de sa DS: onctuosité, velouté, douceur, confort. Existe-t-il, dans ce registre, une auto capable de surpasser notre idole? Naguère, jʼaurais trouvé la question incongrue, choquante, et la réponse eût fusé : non ! Aujourdʼhui, je dois me rendre à lʼévidence, cette auto existe …
Cʼest la DS elle-même, équipée de lʼallumage électronique: démarrage facilité, mise en mouvement tout en douceur, changement de rapport sans à-coup, reprises feutrées.
Je vois des sourcils se froncer, je sens poindre un agacement chez les tenants de lʼauthenticité pure et dure. Je les comprends car je fais partie de leurs rangs, gardiens zélés et vigilants de lʼorthodoxie.Le summum est toujours le modèle, quel quʼil soit, tel quʼà lʼorigine.
Et pourtant, en lʼoccurrence, je prends le risque de faire une exception qui, chacun le sait, confirme la règle. Lʼallumage électronique a ceci de particulier quʼil épouse parfaitement «lʼesprit» de nos belles. Il rend nos DS encore plus DS, renforce et amplifie les qualités citées plus haut.Cʼest la fleur dans les cheveux de Carmen, la «mouche» sur le visage de la courtisane, et pour ne pas résister aux métaphores pâtissières, la cerise sur le gâteau ou la fève dans le brioché (nʼest ce pas Bernard?).
Si dʼaventure, il fallait réconcilier tout le monde, je dois à la vérité de dire aux convertis que la sagesse et la prudence veulent quʼils conservent pieusement dans leur coffre un allumeur classique, au cas où… Si bien quʼil nʼy aura pas deux écoles mais une amicale où la tradition sait venir au secours du»progrès».

M.Laclide

23 JAN
HEUREUX QUI COMME ULYSSE …
Par michellaclide - Non classé

HEUREUX  QUI  COMME  ULYSSE …

 

 

Vous avez sans doute remarqué à quel point nos activités , en 2012 , ont été inspirées par le Nouveau Monde .

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10 OCT
Bonjour tout le monde !
Par admin - Non classé

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